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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 20:41

 


 

 

 

 

Une immense sensation de bien-être. D'innombrables picotements parcourent ma peau. J'ai l'impression d'être recouverte d'une couverture brûlante alors que je suis presque nue. Me prend alors l'envie de rester ici à laisser vagabonder mon esprit pour le restant de mes jours. Savourer la chaleur du soleil et sa douce brûlure aussi apaisante que les bras d'une maman. Ne plus avoir peur de l'avenir et ne plus se laisser tourmenter par les fantômes du passé. Ne plus être enchaînée par ses responsabilités et bringuebalée d’événements en événements, bons ou mauvais. Des rires me sortent de ma rêverie que d'autres nommeraient bad. Je me redresse et regarde autour de moi. Il y a ces personnes qui discutent, éclatent de rire bruyamment et me sourient : mes amis. Une autre chaleur s'empare de moi différente cette fois. Elle porte les même noms que la précédente : bien-être, bonheur,... Seulement, elle se ressent à plusieurs, quand on est entouré et elle est beaucoup plus puissante. Cela peut paraître ridicule de s'émerveiller d'une chose aussi banale. Cependant, ce pouvoir des autres sur moi me fascine. Je me « prends peut-être trop la tête » comme dirait certains. Bien ! Savourons alors cette magie sans philosopher. Je rejoins la conversation, je me chamaille avec un tel, cours à l'eau avec un autre. Je vis.

 

"Parce que le monde n'est pas aussi dur que vous ne le croyez" Durarara

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 15:33

 

 

J'annonce ! La chanson n'a pas grand rapport avec l'article. Si, peut-être le côté oriental du morceau...

 

Je suis marocaine à 75% par mon père et mon grand-père maternel et à 25% algérienne par ma grand-mère maternelle. A vrai dire, je dois ma nationalité française au fait d'être née sur ce beau territoire. Alors, forcément, oui, j'ai baigné dans le culte d'Allah, un profond désir d'une victoire du monde arabe dans les conflits, une haine des Etats-Unis et de l'état d'Israël (et non pas du judaïsme, je précise). Cependant, malgré mes 18 ans, j'ai beaucoup lu, je me suis informée et j'ai mes propres convictions bien différentes de celles de ma famille qui a tout de la famille musulmane cliché, de celles de mes amis venant de tout horizon et de celles de ces gens qui, aveuglés par ma couleur de peau et cette main de Fatima que je porte autour du cou (simple héritage familiale et signe de superstition), m'ont souvent dénigrée voir même insultée. Je considère ma situation comme une force. J'ai eu une double éducation arabo-musulmane et occidentale et je vois le monde avec ces deux points de vue. Mon entourage prend souvent cela avec humour : une arabe athée, superstitieuse, un rien communiste. Toute forme d'intégrisme, dans quelconques religions, idéologies, pays, me répugne ! On m'a rejetée parce que je n'étais pas pratiquante ni même croyante mais aussi parce que « j'avais du sang arabe ». Soit ! A présent, je vis bien comme je suis. On l'accepte ou on passe son chemin.

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 23:21

 

Le monde tel que je le perçois n'est ni tout noir ni tout blanc. Il est gris. Il n'y a pas de grands méchants et de merveilleux gentils. Tout être a sa part de noirceur. Elle est juste plus développée chez les uns que chez les autres. Il en va de même pour ce qu'il y a de bon. Ainsi, en suivant cette philosophie, je ne crois pas en Dieu ni en Satan. Si Dieu nous a tous créé, Il doit être sacrément dérangé pour nous laisser agir de la sorte. Quoique, Il nous a créé à son image... Les croyants vous diront : « Mais Dieu nous mets à l'épreuve et tente de voir si nous résisterons au Diable et à la tentation. » Certes ! Je ne conçois pas pourquoi, alors, certains en baveraient plus que d'autres. Ne croyez pas que je méprise les gens qui pratiquent une religion. Je les respecte. Au fond, on a tous besoin de croire en quelque chose...

 

Personnellement, je crois au genre humain. J'ai une foi inébranlable en l'homme qui me mènera certainement à ma perte. Je suis certaine que nous sommes capable de grandes choses si nous oublions quelques temps nos intérêts personnels. Ainsi, tout être a une valeur et tout le monde a le droit qu'on lui tende la main. Que faire alors des dictateurs, des pédophiles, des tueurs en série, de ces gens qui détruisent la vie des autres ? Je ne pense pas qu'il est nécessaire de les tuer. Seulement de les empêcher de nuire. Dans certains cas, la mort serait presque un cadeau. Je vous vois déjà arriver avec vos grands chevaux. Ce ne sont que des paroles de gamines, qui n'a rien connu à la vie, qui veut que le monde soit tout rose. Pourtant, ces paroles sont bien réfléchies, le résultat d'un petit bout de vie mené et déjà bien troublé. Certains y voient l'acquisition prématurée d'une grande sagesse, d'autres un ramassis de conneries proférées par une jeune fille qui vient juste d'entrer à l'âge adulte. En effet, ma vie n'est pas terminée. J'ai encore des choses à découvrir.

 

Cette vision du monde ne changera pas pour autant. C'est avec ces idées que j'ai envie de poursuivre ma vie quelque soit les conséquences. Vous pouvez y voir une sorte de masochisme, de la mauvaise-foi, quelque chose de malsain ou bien trouver ça louable. Peu m'importe !

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 14:25

 

 

Je ne me suis jamais vraiment sentie à ma place. Je me considère comme une humaine ratée : « ERRATUM : le produit D*** de référence ZVE-155-AAJ-8012 possède un défaut de fabrication. Merci de bien vouloir le rapporter au plus vite en magasin. » J’ai longtemps cherché ce qui clochait. Je suis incapable d’être fausse, de feindre des sentiments. Je suis loin d’être une Sainte, bien entendu. Il m’arrive de mentir mais de là à faire semblant d’apprécier quelqu’un pour mieux l’écraser, non. Manipuler les gens n’est pas mon fort, non plus. A vrai dire, l’idée même me répugne. Ajoutez à cela une hypersensibilité et une tendance à se lier très vite et très fort aux autres. Je n’ai, en somme, aucune des qualités essentielles à la survie dans cette jungle de l’Homme.

   
« Agis avec gentillesse mais n’attends pas de la reconnaissance »  Je suis depuis toujours ce précepte de Confucius. A la longue, je m’épuise. Les grandes claques en pleine face et les coups de poignard dans le dos vont finir par avoir ma peau. Et bien, si ça doit finir comme ça…

« Tu prends les choses trop à cœur » m’a-t-on dit, un jour. En quoi est-ce mal ? Il n’est pas bon de trop s’investir dans la vie que ce soit avec les choses ou les autres ? Et si je suis incapable de changer ? J’aimerais juste comprendre une chose. Pourquoi tant de gens cherchent-ils à se compliquer la vie ? Je croyais que plus on gagnait en maturité plus on s’affranchissait de ses agissements de gamins. C’est faux. C’est tellement plus plaisant de se faire du mal les uns aux autres ! C’est tout simplement déplorable… Au fond, je suis peut-être la gamine puisque tout ça m’atteint si fort…

« L’enfer, c’est les autres… » de Sartre

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 00:21

 


 

 

Vieux texte retrouvé dans un cahier d'écriture réalisé avec ma troupe de théâtre...

 

 

Dis, maman. Qu'est-ce que c'est l'amour ? Je suppose que c'est le genre de questions auxquelles les mères doivent répondre. Tu m’as seulement dit juste que ça faisait autant de mal que de bien. Et mon père, est-ce que tu l’as aimé ? Regard noir. Bien sûr, mon géniteur, cet homme inconnu au bataillon depuis ma naissance reste le sujet tabou. Alors, j'ai cherché par moi-même. Bien sûr, je parle pas de Kévin, mon amoureux de primaire, ni de ces garçons avec qui je ne suis sorti comme ça rien sans derrière. Est-ce que j'ai déjà été amoureuse ? Je ne sais pas vraiment. Mais, tu sais, maman, ce que j’ai ressenti, c'est pas comme dans les téléfilms à deux balles appelés comédie dramatique. Alors là pas du tout. C'est pas le truc tout beau tout rose qu'on voit dans les livres. Non. L'amour, c'est vouloir, tout vouloir. On veut passer du temps avec l'être aimé, on veut qu'il nous aime en retour, on veut devenir le centre de son monde sans se rendre compte que c'est lui qui devient le centre du notre. Il devient notre obsession, notre raison de vivre. On pense et on agit par lui. L'amour, c'est aussi donner, tout donner, se donner, se livrer entièrement à la personne qu'on aime et prendre le risque de se mettre à nu pour la première fois devant un autre. Quand il se donne en retour, l'amour prend là son plus beau sens. Dans d’autres cas, il nous rejette ou pire nous ignore. Le rejet nous donne le sentiment de tout perdre d'un coup et l'ignorance, elle, nous laisse l'impression de se briser peu à peu. Dans ces deux cas, l'amour dévaste. L'amour est un des sentiments les plus complexes qui existent. Il fait papillonner les ventres, briser des cœurs. Il lie deux personnes, en sépare deux autres. Il est généreux, il est égoïste. L'amour est si complexe qu'on ne peut le définir. On peut seulement poser des mots, écrire des phrases les unes à la suite des autres sans trop savoir où l’on veut vraiment en venir. Comme je viens de le faire. Qu'est-ce que c’est l'amour ? Maman, tu sais, j'attends de trouver la personne qui portera ma réponse.

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 22:28

 

 


 

Léo Ferré est un des plus grands poètes du XXème siècle. Il fut l'objet de critiques puisqu' il aimait provoquer et que ces textes étaient parfois crus (mais tellement criants de vérités). Cet homme vous balance un tas d'émotions par ses textes. Il savait transformer ses maux en mots et je l'admire depuis mes 12 ans, quand pour la première fois, j'ai entendu l'une de ses chansons. C'était un mal-aimé à la Gainsbourg sauf que beaucoup moins de gens se souviennent de lui. Alors, je souhaite le faire vivre ici tout comme il vit un peu en moi et m'accompagne notamment dans l'écriture.

 

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 15:32

 

 

Elle rentre dans la pièce, enlève ses chaussures, ses chaussettes. Elle baisse son pantalon et le pose soigneusement sur une chaise. Elle fait de même avec son tee-shirt et sa culotte. Elle prend tout son temps pour se déshabiller. Ses gestes sont extrêmement lents. Elle retarde le moment de se retrouver complètement nue. Seulement, ce moment arrive forcément, à chaque fois. Au moins, maintenant, il la laisse retirer ses vêtements elle-même. Il est là sur le lit. Il attend. Puis, au moment où il commence à lui donner son premier ordre, elle ferme les yeux et s’exécute.

La première fois, elle avait crié, elle s’était débattue et il l’avait finalement bâillonnée. Il avait ensuite trouvé les arguments pour la faire taire. Depuis, elle se contente juste de fermer les yeux. Elle ne prononce pas un mot, ni même un son, elle ne pleure plus malgré la douleur fulgurante qui la transperce quand il entre en elle. Tandis qu’au dessus d’elle il gémit, elle ne fait plus attention à rien. Elle oublie le balancement de ces interminables va-et-vient, le contact de ces sales mains sur son corps. Elle pense. Elle pense à ses copines qui doivent surement être en train de regarder la télé ou de s’amuser. Elle revit dans sa tête des passages de ses livres préférés, elle invente des histoires, elle imagine des clips pour des chansons qu’elle écoute. Elle s’évade. Parfois, la douleur est trop intense alors elle prie pour que quelqu’un entre ou que tout simplement il s’arrête. Les fois où, avant de la pénétrer, il lui demande de tenir son membre, elle hésite à lui tordre voir de le mordre quand il lui fourre dans la bouche. Elle déteste cette chose. C’est énorme et un liquide immonde, poisseux en sort. Pourtant, quand cette substance est éjecté, cela signifie la plupart du temps la fin de son supplice.

D’ailleurs, c’est le moment. Elle l’entend jouir et sort de ses rêveries. Il se laisse retomber de tout son poids sur elle et là, elle attend. C’est bientôt fini, elle en jubilerait presque. Il se redresse, se retire et s’allonge à côté. Elle se lève, prend un mouchoir pour essuyer l'immondice qui coule le long de ses cuisses, puis se rhabille rapidement. Elle s’assoit ensuite contre le mur les jambes repliés contre son menton. L’autre commence à se lever et remettre ses vêtements. Elle ne le regarde pas. Il s’apprête à lui parler mais un « On passe à table ! » l’interromps. Elle se précipite hors de la chambre. 

Dans la salle-à-manger, sa mère, son oncle et sa tante ainsi que leurs autres cousins sont déjà installés. Personne ne remarquera rien. Malgré tout, elle sourit. A côté de sa chaise, se trouve une pile de cadeaux pour son neuvième anniversaire.

 

C'est cru. Malheureusement, ce genre de choses arrivent tous les jours sans que quiconque ne s'en rende compte.

 
 

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 23:40

On dit que lorsqu’on vieillit, on régresse. On dit que les vieux ressemblent aux bébés. Quand la personne âgée commence à dépérir, elle souffre d’incontinences et défèque parfois dans le couloir avant d’avoir pu atteindre le trône des sanitaires. Alors, on passe derrière, on nettoie. On se refuse à lui faire porter des couches pour ne pas porter un coup à sa dignité. Elle ne peut plus se déplacer sans appui et passe le plus clair de son temps allongée comme un nourrisson dans son berceau. Elle n’arrive plus à se nourrir seule et ne tolère qu’une alimentation essentiellement constituée de soupes et de yaourts au fromage blanc. Elle se lève en hurlant à 4h du matin en réclamant son repas du midi. Elle a des propos incohérents, répète sans arrêt les mêmes histoires, s’invente un monde avec des nouveaux personnages et des nouveaux lieux. Elle a des grosses crises d’angoisse. Dès qu’on quitte la pièce, elle se met à pleurer et pense qu’on veut l’abandonner.
Quel ironie ! Comme si plus approche l’heure de notre mort, plus on ressemble à l’être qu’on était à notre naissance. Serait-ce ce qu’on appelle le cycle de la vie ? On pourrait trouver ça poétique. En réalité, c’est tristement pathétique. Lorsqu’on lave un nourrisson, il pleure mais finit par s’habituer et même s’amuser dans le bain alors que pour la toilette d’une personne âgée, la personne âgée tremble de tout son corps et supplie pour qu’on la sorte de là. Même si, ensuite, elle arbore un sourire du au bonheur de se sentir enfin propre, je ne souhaite à personne de lire vraiment ce qui se cache au fond de ses yeux, ce regard qui semble dire : "Quand est-ce que tout ça va se terminer ? C’est toi qui me laves à présent alors qu’il y a encore quelques années c’était moi qui te plongeais dans la baignoire."
On a beau savoir qu’on arrive à la limite de ce que l’ego de la personne âgée peut supporter et qu’elle attend la mort avec impatience pour se libérer decette nouvelle vie monotone. Au début, égoïstement, on prie pour que la Grande Faucheuse prenne son temps avant de venir nous enlever cet être cher. Puis, on réfléchit, on comprend ses souffrances, on se fait une raison et on en vient presque à souhaiter sa mort. C’est moche, n’est-ce pas ? Moche d'écrire un texte pareil, moche de dire ces choses-là... M'enfin, un jour ou l'autre, tout être humain fait face à ce genre de situation.

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 19:26

Aujourd’hui, je suis allée m’acheter des céréales et une célèbre boisson gazeuse américaine, choses essentielles à ma survie. Devant moi à la caisse, un homme, dans les 45-50 ans. Ses vêtements sont troués. Il a les cheveux sales et il émane de lui un mélange d’alcool, de tabac froid et de transpiration. Il me regarde de ses yeux brillants, bleus mais injectés de sang. Il me sourit : ses dents sont dans un état à faire trembler n’importe quel dentiste. Pourtant son regard et son sourire sont chaleureux. « Tu manges des céréales Lion ? Fais attention, tu risques de rugir au petit déjeuner demain matin » La caissière et le gentil petit couple bourgeois en caisse me regardent alors, sourire en coin, avec un air de « Mais il a un problème, celui-là ? » Moi, je regarde droit dans les yeux l’homme et lui réponds que ça m’importe peu de rugir puisque j’adore ces céréales. Puis, s’engage la discussion. « Et tu prends ça avec quoi ? Du lait ? » « Non. Du café, c’est meilleur. » « Moi aussi, je les prenais comme ça. Mes enfants, eux, les mangeaient avec un bol de lait bien chaud. Maintenant, je me demande ce qu’ils deviennent. Ma femme est partie avec eux quand j’ai perdu mon boulot mais que veux-tu ? C’est la vie, hein ! » « Oui, c’est la vie » La caissière me jette un regard avec une moue de dégoût comme si j’étais folle de parler à ce genre de personnage. Elle passe les articles de l’homme : deux bières. Lui, sort une poignée de centimes et lui tend. « Il manque dix centimes, là ! » Je vois l’homme perdre son sourire et là, même si certains critiqueront mon geste, je prends une pièce de dix centimes qui traine dans mon portefeuille. Facile à trouver, il est souvent vide… La caissière accepte non sans marmonner la pièce et l’homme est libre de prendre ses bières et de partir. Il s’en va en me remerciant : « Je ne crois pas en dieu mais je suis sûr que ce geste te sera rendu d’une manière ou d’une autre. »

 

Plus tard, je suis à la FNAC pour m’acheter un radio réveil. Mon budget est plus que serré mais avec mon portable HS, c’est la seule solution pour que je puisse me réveiller à l’heure pour aller en cours. Alors que je regarde le modèle le plus bas de gamme, le premier prix FNAC et que je fais mes comptes pour le mois dans ma tête, une fille de 14 ans environ portant un sac à main dont la vente me permettrait d’acheter 5 radios-réveil, accompagnée de sa mère et d’un vendeur discutent à propos d’une station d’accueil I-pod radio-réveil. « Celui-ci, c’est le tout dernier modèle avec affichage de l’heure au plafond si vous appuyez sur ce bouton… » « Ouais. Je sais déjà tout ça ! Allez, maman, tu me le prends ? Comme ça je pourrais me réveiller avec la chanson que je veux parce que sur mon portable j’ai pas trop de mémoire pour mettre mes chansons » « Je veux bien, ma chérie mais par contre tu n’auras ton MacBook que le mois prochain. » « Hein ? Mais pourquoi ? Tu m’avais dit que je l’aurais ? » « Oui mais même si on a les moyens, ça va faire beaucoup d’un coup, tu sais » « Putain mais je le veux maintenant mon ordi et je veux ça aussi. (…) » Je vous épargne la fin de la dispute entre la mère et la fille. Le vendeur sourit devant ma mine affligée et mon regard noir. Je lève les yeux aux ciels et lui chuchote un bonne chance avant d’aller en caisse payer. Je me mets en route pour rentrer chez moi en maudissant cette gamine gâtée pourrie. Un groupe de mendiants m’interpellent. Parmi eux, l’homme de la caisse. Il avance vers moi et me tend une pièce de dix centimes. « Comme ça on est quittes. » Je la refuse. Il insiste et me dit de rentrer chez moi déguster mes céréales avec mon café. Je me résigne et repars en lui promettant de lui donner un peu de sous quand je le recroiserais si je reçois mes bourses.

 

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Oui ! Cette mer(de)veille côute 50 euros.

 

 

 

 

Libre à vous de penser que je suis stupide. Seulement, cet homme dégageait quelque chose et l’altruiste que je suis avait envie de l’aider. Je n’en veux pas à cette fille d’être riche mais juste de se comporter comme elle l’a fait. Il y a des riches, des pauvres et des entre-deux, c’est ainsi depuis le début de l’humanité. Même Lucy, l’australopithèque devait crâner devant ses congénères velus car elle avait deux silex de plus que les autres. J’ai appris à accepter cette situation. J’ai longtemps eu envie de lutter contre ça.  Je suis une communiste, voyez-vous. J’aspire à un monde sans classe ni commerce ni argent où les différents moyens de production seraient mis en commun et gérés par la population elle-même afin de répondre aux besoins de chacun. « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » disait Marx. Ainsi, chacun travaillerait selon ses moyens physiques et mentaux pour que chacun puisse satisfaire ses besoins. Et oui, oubliez Staline et tous ces autres qui se sont revendiqués communistes. Là est le vrai principe du communisme. Bien sûr, une telle société ne peut voir le jour actuellement excepté sous forme d’un état en complète autarcie peuplé de gens désintéressés, capables de travailler pour eux mais aussi pour les autres, acceptant de ne pas avoir de propriété propre. Cependant, je crois et j’espère que dans quelques générations, notre monde ressemblera à cela. En effet, la mise en place d’un tel système doit se faire par étapes pour laisser à l’être humain le temps d’évoluer et d’accepter de tels principes. Bref. Fin de mes élucubrations. Bonne journée/soirée/nuit  ! (rayez les mentions inutiles)

 

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 23:32

       
Je ressors la tête de mon livre d’anat’. J’arrive à saturation. Sans oublier cette affreuse bête qui me comprime le cœur. Appelez ça blues, cafard ou encore culpabilité. Ça ne changera rien au fait qu’elle est là. Me voilà encore assise sur le rebord de ma fenêtre les pieds dans le vide avec ma clope. Je me surprends à prier pour n'être plus que fumée et filer, moi aussi, au gré du vent. Ma fenêtre donne sur la cour de l’école du quartier. Les petits sont en récré. J’aime les voir s’amuser (Non, je n'ai aucun penchant pour les moins de 10 ans ! Je préfère le préciser, hein !) et me souvenir de ce temps où les relations humaines consistaient à demander à l’autre « Tu viens jouer ? » où personne ne restait seul très longtemps jusqu’à ce qu’un nouveau jeu se présente, où la seule préoccupation d’avenir était de savoir ce qu’il y aurait au gouter. Le pire est de me rendre compte qu’il y a encore beaucoup d’eux en moi : le besoin de rire tout le temps, d’être en contact avec les autres, ce plaisir de faire des câlins et des bisous à mes amis comme vient de le faire à l’instant cette petite blonde au manteau blanc. C’est peut-être puéril, pur manque d’affection ou encore une autre de mes folies mais je n’ai qu’une envie celle de courir jusqu’en bas et de me jeter dans les bras de mes colocs. Même si je sais qu’ils le prendraient bien, je me retiens car, à mon âge, « ça ne se fait pas ». Je dois me résoudre à grandir puisqu’il y a déjà dix ans que j’ai quitté cette cour de récré...

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Musique : Non ce ne sera pas la danse des canards (On ne sait jamais vu le thème de l'article !) mais une chanson qui me fout la pêche, la patate et autres fruits et légumes : Cobrastyle de Teddybears link 

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